Le tribunal suspend la âcharte de la laïcitéâ imposée par la ville dâAix-en-Provence
à lâimage de certaines communes qui reprochent à des associations dâêtre orientées politiquement pour couper leurs subventions, la ville dâAix-en-Provence souhaitait imposer aux associations une âcharte de la laïcitéâ, celle-ci vient tout bonnement dâêtre suspendue par le tribunal administratif de Marseille suite à la contestation de la section dâAix-en-Provence de la ligue des droits de lâHomme.
Le tribunal administratif de Marseille suspend lâapplication de la « Charte de la laïcité » dâAix-en-Provence.
La Ligue des droits de lâHomme a contesté devant le Tribunal administratif de Marseille la légalité de la délibération du conseil municipal dâAix-en-Provence du 18 juillet 2016 adoptant une « Charte du respect des valeurs de la République, de la laïcité, de la citoyenneté et de la neutralité » ; celle-ci, en effet, sâingère illégalement dans la définition de lâobjet social et dans les modalités de fonctionnement des associations, en particulier en leur imposant une obligation de neutralité qui ne concerne en réalité que les services publics. La Ligue avait demandé en outre que lâurgence soit retenue puisque le dépôt des demandes de subvention doit se faire avant le 30 novembre 2016.
Par ordonnance du 14 octobre 2016 le juge des référés suspend lâexécution de la délibération du Conseil municipal dâAix-en-Provence ayant approuvé la « charte de la laïcité » dont la signature aurait été obligatoire pour les associations demandant une subvention.
Le juge a considéré que la condition dâurgence était remplie pour deux motifs :
- atteinte à lâintérêt public que constitue le respect du principe constitutionnel de liberté des associations
- atteinte grave et immédiate aux intérêts de la LDH en tant quâelle a reçu les années précédentes une subvention de la ville quâelle ne pourrait demander pour 2017 sans signer cette charte
Il a ensuite considéré que lâatteinte illégale au principe de liberté des associations, principe fondamental de la République, fait naître un doute sérieux sur la légalité de la délibération.
Il a en conséquence décidé de suspendre lâexécution de la délibération jusquâau jugement sur le fond et de condamner la commune à payer à la LDH une somme de 1000⬠au titre des frais exposés.
La Section dâAix-en-Provence de la Ligue des droits de lâHomme se réjouit de ce jugement pour elle-même et pour toutes les autres associations.
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Publié le : 18 octobre 2016 à 10h46
Ecrit par : Rédaction Aixeninfo
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